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UN HABITANT DE CONQUES CELEBRE
Charles PORTAL de MOUX

L'Ange au Violon
Charles PORTAL de MOUX

Quoique ne résidant sur son domaine de Vic que par moments, il est l’exemple même de l’agromane qui au XVIII siècle, dans l’Aude, opéra la transition de l’économie drapière dominante, vers l’économie viticole triomphante. Voici une présentation de l’homme et de son œuvre à partir des biographies existantes.

L’homme
Ses origines
 
Charles Portal de Moux est né à Carcassonne le 27 juillet 1802 ; c’est dans cette même ville qu’il meurt le 13 décembre 1870. Son père Jean-Baptiste (1821) épousa Sabine de Rivals- Gincla. Ils eurent trois enfants, l’aînée Jeanne, (1796-1863) épousa le baron Jean-Baptiste de Rolland de Blomac, le cadet (1800-1824) officier du génie mort à Metz et notre agronome Charles qui resta célibataire et adopta son neveu Camille Don de Cépian lequel hérita de ses biens.

Il appartient à la grande bourgeoisie industrielle de la ville basse. Son bisaïeul Jérôme Portal, se retirant après fortune faite, acheta dans les années 1750 la terre et baronnie de Moux, cette terre fief noble permit aux descendants de porter le nom de Portal de Moux. Charles Portal de Moux fut appelé selon une coutume du XIX° siècle « Monsieur de Moux » et porta le titre de baron.
Son père vit sa fortune écornée par la tourmente révolutionnaire et dut vendre sa terre de Moux. Il garda ses immeubles carcassonnais notamment l’actuelle « Maison des mémoires » où se tenait un cercle littéraire ainsi que la maison natale de Fabre d’Eglantine, située rue de Verdun, qu’avait achetée sa mère Jacquette Dardé. C’est là que naquit Charles Portal de Moux et il y vécut jusqu’à sa mort.
 
Il avait comme domestiques : une cuisinière, un cocher et son épouse, femme de chambre. La famille possédait le domaine de Vic, propriété assez délabrée appartenant en partie à sa mère. C’est sur ce domaine où se rendait fréquemment la famille que Charles s’initia très tôt aux travaux des champs et acquit un amour des choses de la terre qui ne l’a jamais quitté.

Ses études, sa formation

Après avoir terminé ses études classiques qui lui ouvraient de prestigieuses carrières, il choisit un métier peu prisé à l’époque, celui d’agriculteur. Désireux de se perfectionner dans la science agricole, il partit en 1822 à Roville en Meurthe-et-Moselle où Mathieu de Dombasle venait d’ouvrir la première école d’agriculture. Il y demeura un ou deux ans. Il fut un des plus brillants élèves de Dombasle, il conserva d’ailleurs des relations amicales avec son maître toute sa vie. C’est là qu’il apprit les bases de la science agronomique et de l’économie rurale.

Son beau-frère, M. de Blomac, avait été fait baron par Louis XVIII, pour service rendu à l’agriculture. Il fut un des fondateurs de la Société d’agriculture de l’Aude dont il assura la présidence dès sa création, en 1820. M. de Moux succéda dans cette société à son père, à la mort de ce dernier, en 1824. Cette parenté ne pouvait que contribuer à sa vocation.

Ce qui est caractéristique chez ce jeune agronome c’est le changement qu’il introduit dans son milieu, il attend plus de lui-même que des privilèges de son rang. Il adopte l’idée que l’usage le plus honorable pour lui de son temps et de son argent est de les employer à améliorer ses champs et ses troupeaux. Il y réussit si bien qu’il devient pour tout le Midi et même pour l’élite agricole nationale, une référence, on le compare à Olivier de Serres. Cela influence son caractère, il a probablement conscience de la valeur de ses idées, puisque ses contemporains disaient : « M. de Moux aime bien discuter mais pas qu’on le discute ».

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Le domaine de Vic

Le domaine de Vic

Voici la description qu’en fait Eugène Castel « Le domaine de Vic, théâtre de ses exploits, était alors (lors de sa prise en main) une ferme modeste mais bien située au bord de l’Orbiel. Elle se composait de quelques vignes malingres couronnant les coteaux, d’une vaste prairie marécageuse l’hiver, se transformant progressivement en paillasson durant la belle saison, de quelques terres en céréales et de beaucoup d’autres en friche, faute de cheptel. Les bâtiments d’exploitation étaient sommaires et mal agencés. Seul un troupeau de bêtes à laine, assez abâtardi, assurait un maigre revenu à ce domaine. »

A sa mort en 1870, le domaine comportait un vignoble de 100 hectares, des prairies et champs pour l’alimentation du cheptel de trait, le tout logé dans des bâtiments à la mesure du domaine, et une belle résidence campagnarde dont les plans sont de son ami Champagne, architecte départemental. Notons que la chapelle, aujourd’hui en ruine, a été élevée par Camille Don de Cépian en hommage à sa fille décédée au berceau.

L'œuvre

Sa réussite repose sur un concept nouveau : l’intensification de la production et le contrôle des résultats par la comptabilité.

L'intensification de la production

Monsieur de Moux est persuadé que l’amélioration de la production passe par une fumure abondante des terres et l’abandon de la jachère. Pour augmenter ses surfaces emblavées il doit disposer de davantage de fumier. Il commence donc par développer son troupeau, et améliorer ses prairies par le drainage et l’irrigation. Il achète des béliers mérinos à la bergerie royale de Perpignan. En quelques années il a un des plus beaux troupeaux mérinos du Midi de la France, au point de vendre pendant de nombreuses années des reproducteurs; résultats confirmés par les prix remportés dans tous les concours agricoles auxquels il participe.

Disposant de terres rénovées. Il introduisit la culture des blés améliorés à grand rendement, bien fumés et soumis à un assolement régulier. Les résultats furent bons mais pesés à la balance de sa comptabilité, cette culture s’avéra de faible rapport en raison du prix du grain fixé artificiellement bas par les pouvoirs publics pour assurer du pain aux français.
Il se tourna vers des plantes fournissant un revenu à l’hectare supérieur. Aujourd’hui on nomme cette pratique la diversification. Il choisit deux cultures liées à l’industrie drapière, la garance dont la racine donne une belle couleur rouge utilisée pour teindre le drap et le chardon à foulon qui produit la cardère nécessaire au peignage du drap. Sur ces terrains vierges de garance il eut les premières années de bons résultats, mais l’apparition de maladies et de teintures chimiques lui firent abandonner la garance. Par contre, Il développa sa production de cardères. Pour ajouter de la valeur à sa récolte, il organisa son conditionnement et créa un atelier qui occupait de nombreuses femmes. Il vendit ses cardères dans toute la France et même en Allemagne. Cette plante fournit à M. de Moux un important lot de médailles, comme une médaille d’or à Paris en 1860 pour ses chardons calibrés.
 
La culture qui est à l’origine de sa fortune est incontestablement la vigne.

La vigne

Le développement du vignoble languedocien débute dans les premières années du XIX° siècle, s’intensifie et devient à la fin du siècle la culture dominante. M. de Moux s’est rendu compte rapidement que cette culture avait le produit brut à l’hectare le plus élevé de toutes les autres. De plus, il bénéficiait d’une rente de situation. Les paysans du Cabardès venaient à l’automne chercher chez lui le vin nécessaire à leur consommation et surtout payaient à l’achat en monnaie d’or.

En raison de ses premiers succès, M. de Moux décida d’étendre ses surfaces en vigne, d’abord sur les coteaux ensuite dans la plaine. Il se rendit dans diverses régions viticoles de France, étudia les différentes techniques culturales utilisées, en fit la synthèse et sut en homme pratique transposer chez lui tout ce qui lui semblait profitable. Il changea les pratiques de culture en abandonnant la plantation en quinconce pour la plantation en ligne, en uniformisant les cépages dans chacune des parcelles et surtout inventa un mode de culture sans labour. Pour cela, il fut l’inventeur d’un cultivateur tiré par un seul bœuf qui passait entre les rangs de vigne. Il obtint plusieurs récompenses pour son scarificateur. Cette technique avait l’avantage de maintenir un sol propre et aéré.

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Vignoble languedocien

Il innova également dans sa cave, Eugène Castel nous dit : « Aux procédés rudimentaires alors en usage, il substitua une méthode de vinification plus scientifique, dénotant une connaissance de certains principes œnologiques totalement inusités avant lui dans le pays. Sa vaisselle vinaire toujours tenue en parfait état de propreté, était soigneusement aseptisée avant les vendanges. Il rompit surtout avec le déplorable usage consistant à rentrer d’abord toute la récolte et de ne la décuver que trois semaines ou un mois après sa mise en cuve. Le premier dans l’Aude, il outilla sa cave de façon à pouvoir décuver en cours de vendange et à réduire à quelques jours à peine la durée de la fermentation, évitant ainsi la piqûre, la casse brune et le goût de moisi si fréquent alors ».

Les cépages cultivés à Vic étaient : le terret-bouret, le mourastel, le brun fourcade (mourastel fleuri), le cinsault, l’aramon et probablement le carignan. Compte tenu de tout cela, le domaine devait produire un vin léger avec un certain bouquet, agréable à boire, bien coloré grâce au mourastel, un bon vin de pays. La production moyenne à l’hectare dans l’Aude au milieu du XIX° siècle était de 19 hl/ha, les vignes de M. de Moux produisaient près de 90 hl/ha, ce qui est considérable et explique sa fortune. Résultat lui permettant d’acquérir le domaine de Salitis et le domaine de Curé en 1856.

« PATRIMOINES, vallées des Cabardès » Cahier 5 – 2010

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